J22: du lac d'anterne au refuge de la golese

Et bien une nuit froid et humide encore à mon actif. Le lac c'est beau mais frais. A noter pour la prochaine fois sauf si sac de couchage de compétition, ne pas dormir près d'un point d'eau. Après un petit dej, je file en direction de mon objectif le col de la golèse et son refuge pour bivouac et douche. Encore de beaux paysages mais avec une forte fréquentation. Tout le monde veut voir le lac, la cascade du rouget et les marmottes. D'ailleurs des touristes s'agglutinent autour de l'une d'elle qui prend la pause. L'un d'eux me dit : "dépêchez-vous, vous allez louper la marmotte" . Réponse : "aucune importance j'en ai vu plein" et sa femme répond:"oui mais celle là elle est mieux" . Ralala, tout ce que je déteste... Des gens collaient les uns aux autres autour d'une marmotte. Juste hallucinant et tous fier de leur photo comme s'ils étaient au zoo. J'ai vite tracé pour échapper à ce moment déplaisant même si finalement on le fait tous. Pour moi la scène est tellement étrange que j'ai voulu fuir. Déjà je ne suis pas du matin quand je n'ai pas mon café et plutôt en mode ours quand il y a trop de monde... Après cette fuite, je continue ma descente. Juste mille touristes. Des virages et des virages remplis de voiture et pourtant on est lundi... J'arrive à la cascade pause café et crêpe au chocolat, ça va mieux...

Je marche en direction de Samoens, dernières courses à faire pour les trois jours restants...

Doucement la fin approche et déjà une nostalgie qui plane dans l'air.

Il fait 30 degrés à l'ombre... J'oublie que c'est l'été et qu'en ville, c'est la canicule... Bien au frais dans les montagnes, le choc est rude. Pause resto course et je repars vers les sommets. Je croise un randonneur qui me dit : "vous grimpez là et bien je ne vous envie pas". Je le remercie en rigolant. Il m'indique, quand même, une fontaine à 1h de route. Objectif s'y plonger les pieds...

Heureusement que la montée se fait sous les arbres parce que c'est la dégoulinade. En contre bas une rivière qui me fait doucement rêvasser aux baignades dans le sud. J'hésite un moment à m'y jeter mais redescendre c'est remonter et vu que le col est encore loin j'opte pour la fontaine sous un porche bien au frais. Quand j'y arrive c'est un régal. La tête sous le robinet et les jambes dans le lavoir, le mega kiff...

Un autre randonneur fait son apparition, on échange un moment et il repart. Il me confirme que le refuge est loin et qu'il en a déjà plein les pattes et me félicite pour mon parcours...

Après avoir atteint un seuil de refroidissement acceptable, voire carrément que je me pèle, je reprends la route.

Je surprend une fille qui se lave dans un abreuvoir pour animaux, les seins à l'air. Elle est plutôt gênée. Je m'excuse et rigole un bon coup...

Le refuge de la golèse, eh bien franchement, je ne le recommande pas. Pourtant, il donne envie mais les responsables ne sont pas sympathiques enfin à moitié. Un enclos à bivouac a été créé. Si tu veux mettre ta tente tu aurais dû réserver donc seulement s'il reste de la place alors que le bivouac est autorisé partout et qu'il ne prenne personne dans les dortoirs en période de Covid-19 ... La douche 3 euros, les toilettes 2 euros alors que si tu consommes tu peux les utiliser. J'ai bu un coup mais au final j'ai quand même dû payer... Franchement autant dire le bivouac c'est 5 euros et basta comme dans la Vanoise..

Encore des rencontres, un couple qui commence le gr. Je leur raconte l'histoire des sangliers... Attention... La fille me répond :"ah mais j'ai une bombe au poivre... À moi les sangliers, ils ne vont pas manger mon pain... Et puis c'est aussi pour les patous... Non parce que je voulais ramener mon taser mais c'était trop lourd... Tu t'es déjà pris une bombe au poivre dans la figure... Ça t'immobilise... " Euuuh non et je n'ai pas envie d'essayer ni même un coup de taser. Parfois, je me dis que vraiment l'être humain est étrange.

Une nuit chaude et douce s'annonce avec un magnifique coucher de soleil.

Dans notre enclos, tout le monde papote donc je mets les boules quies et m'endors comme un bébé. Je tiens à préciser qu'à un moment donné, je me suis quand même demandé si on allait avoir droit à une scène de cul en direct enfin une version sonore....

J22: 31, 61 km et 1219 +

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