top of page

J9 de la vallée avant fouillouse au lac miroir

  • Photo du rédacteur: Julie Galanakis
    Julie Galanakis
  • 16 juil. 2020
  • 3 min de lecture

Voilà maintenant que j'ai du réseau je me remets un peu à jour dans mes posts.

Parlons donc de cette fameuse nuit. Trop contente de cette mignonne petite tente, je m'y endors tranquillement. A 1h20, houloulou, horreur, la tente n'est pas étanche. Toute l'humidité extérieure entre à l'intérieur ainsi que le vent donnant l'impression d'être dans un climatiseur. Un froid glacial règne. J'ai mis toutes mes couches et le poncho en guise de sur sac et même avec ça impossible de remonter la température. Recroquevillée en boule au fond du sac, je n'arrête pas de me répéter "le froid ça raffermit"....

La tête complètement dans le pâté, je sors difficilement du sac, remballe tout mouillé et file en direction de fouillouse. Il me faut un café. J'arrive à la buvette un écriteau me dit: " je suis à la maison rose avec les balcons venez m'appeler".

L'épicerie et la buvette complètement ouverte, laissée seule. On ne peut pas dire qu'ils ont peur.

Je vais donc à cette fameuse maison et une petite mamie me dit que le propriétaire est absent et qu'elle est là pour surveiller mais qu'elle peut voir si elle arrive à me donner une tarte aux myrtilles. "et le café ?"... "ah non ne me demandez pas un truc que je ne sais pas faire".... Donc pas de café....

Toujours pas de café à la deuxième buvette, impossible de trouver le patron alors que deux tasses sont servies sur une table... J'abandonne. La frustration monte et durera tout le chemin. Non seulement la nuit mais c'est une journée noire à graver dans les pires enfin j'exagère un peu quand même. Mais il faut savoir que de fouillouse, après 3km pour aller à Maljasset, eh bien, c'est sur la route.... 9km de route interminable, certes le paysage est joli mais pfff. En plus je lis mal un panneau et me retrouve à monter un col durant une heure juste pour le plaisir. Je rencontre un mec et lui demande si je suis sur le bon chemin... "eh bien non madame, fallait suivre la route et en plus ce col est très raide et avec vos sandales mais faut changer de chaussures.... Et Ceillac... C'est un peu tard pour y aller.... Hahaha et tous les gens du gr font la route parce qu'ils ne savent pas mais moi quand je l'ai fait. On est passé par les cols et comme ça on arrive directement en Italie puis larche "... Et bien tu aurais dû t'y perdre dans les cols. Grrrr. Je redescends en toute blinde et oui même en sandale on peut gambader et me dirige à nouveau sur la route vers ce village pour aller me refaire un col avant de poser ma tente.

Je demande mon chemin à des gens pour être certaine de ne pas me planter et file vers le col. Au bout de 50 mètres, il faut que je mange, pause sucre oblige. Au même moment, un homme arrive du nom de Clément . Il me dit:"c'est toi la nana qui a rencontré l'autre Belge. C'était mon défi de te rattraper".

Je rigole et lui réponds :"eh bien c'est chose faite".

On fera tout le chemin ensemble jusqu'au lac miroir en papotant. Puis, nous rencontrons d'autres gens et la pluie nous réunit tous sous des sapins. On discute, en attendant, des chassés croisés de direction, les trucs et astuces, les endroits enneigés, etc.

On monte les tentes et je leur raconte ma mésaventure d'étanchéité. Je les fais bien rire quand j'installe le poncho sur la tente pour éviter la pluie de cette nuit.

Après un petit repas collectif, la pluie nous contraint à filer sous nos tentes respectives.

Avec le sac de survie et le poncho, j'évite le plus gros des inondations. Quelques gouttes tombent sur ma tête et des flaques se forment sur le côté mais comme le sol n'est pas étanche, elles disparaissent petit à petit....


J9: 25,19 km et 1620+




Comments


bottom of page